Où je suis tombée?

« Je ... Je suis vraiment désolé. Je voulais pas rémémorer de mauvais souvenirs, je suis idiote »

« Si tu me permet de donner mon avis, je peux te dire que ce que tu as fait, il n'y a rien d'idiot dans ça. Je trouve ça même courageux, t'as tout quitté, alors que tu avais l'argent à tes pieds, il y a très peu de gens qui fairait ça pour une question d'intégrité. Perosnnelement, je sais que je peux pas vraiment te juger parce que je ne te connais pas vraiment mais .. enfin, je trouves pas que tu sois un garçon cupide. Et c'est bien ce que tu as fait. Et puis, je suis sûr que tes parents seraient fiers de toi »

« Ben enfaite, je vivais au nouveau mexique, avec mes parents et ma soeur, ça allait bien à part que mes parents se disputaient tout le temps. Puis un jour, mon père est partit avec un mannequin de 18 ans, la meilleure amie de ma soeur, il a prit quasiment toutes nos économies et il est partit. Depuis ma mère a voulu déménager pour refaire notre vie, et on s'est installé à New York parce qu'on m'y offrait une bourse dans un de ces lycées. Ma mère s'est dégoté un boulot, ma soeur travaillait dans le mannequinat et faisait quelques boulots de serveuse, puis j'ai réussit à me trouber des petits boulots en dehors du lycée aussi. Le problème, c'est que j'en pouvais plus de cette ambiance de fils de riche qui y regnait, malgré qu'il y a beaucoup de gens à qui je suis attaché. Et puis, je me sentais coupable d'avoir entrainé ma famille à New York à cause de ma bourse, non pas que ça ne leur plaisait pas, mais j'avais l'impression de ne jamais devoir faire un pas de travers, parce que j'étais sur la touche et que c'était à cause de moi qu'on avait fait tout ça. Donc j'ai décidé de partir une année à Ibiza pour changer d'air, histoire d'oublier un petit peu New York. Bref, rien de passionant, en somme. »

Malgré l'apparence qu'il donnait, il avait eu du mal à se confier à quelqu'un pendant toute ses années.Et là c'était sorti tout seul.En fait il trouvait en Bella la confidente qu'il n'avait jamais eu, une fille différente des autres en bien.On faisait pas de telles trouvailles tous les jours.Il la regarda alors dans les yeux.Il la faisait culpabiliser pour rien non mais quel idiot.Il lui offrit un sourire sincère tout en lui répondant :

« Non au contraire ! Tu ne te rends pas compte du bien que tu me fais. Je ne me suis jamais confié à personne sur ce sujet là et toi tu m'écoutes sans me juger je trouve ça bien. Et puis tu n'es pas une idiote parceque tu voulais te renseigner sur moi et je ne vois pas en quoi cela est mal. »

Au contraire, sa décision n'avait pas été réfléchie et ce n'était pas tellement courageux de sa part car il pouvait à tous les coups faire appel à son banquier pour qu'il lui transfère son compte et qu'il lui réouvre comme ça il pourrait revivre avec de l'argent.Il avait décidé de tout plaquer pour vivre comme tout le monde mais si il avait été vraiment courageux, il n'aurait pris aucune affaire à lui et n'aurait pas pris un peu d'argent au cas où.Il ne pensait pas que ses parents étaient fiers de lui comment peut-on être fier de ce fils que vous aimiez tant mais qui vous a oubliez?

« Je ne suis pas courageux, tu sais. On peut dire que j'ai juste eu envie de me rendre intéressant en disant à tout le monde " Hey je suis un fils de riche, et j'ai décidé de vivre sans argent" C'est totalement idiot de faire ça.Si j'avais vraiment voulu vivre une vie comme les autres je n'aurais pas pris d'argent ou mes affaires. Je serais parti sans rien. Et d'ailleurs comment mes parents pourraient être fier de moi alors que je ne sais même plus à quoi il ressemble? »

Il commença alors à s'énerver.Une colère qui était pas vraiment justifiée parcequ'elle voulait juste lui donner son avis.Il savait au fond de lui qu'il était lâche.Jamais il ne serait capable de vivre sans argent il se connaissait bien trop bie,.Mais qui ne tente rien n'a rien.Il se rendit compte que son histoire n'était pas aussi triste qu'on pouvait le voir.En effet, celle de Bella était aussi douloureuse.Vivre la séparation de ses parents.Son père qui part avec un mannequin de 18 ans.Avec toutes les économies de la famille.En plus ce mannequin n'était pas inconnu de la famille puisqu'il s'agissait de la meilleure amie de mla soeur à Bella.Il avala sa salive et lui demanda :

« Ca va ? Escuse moi à mon tour ! Je t'ai rappellé des souvenirs qui étaient douloureux et je m'en escuse sincérement. »

Il avait envie de la prendre dans ses bras.De la serrer contre lui au cas où si elle avait envie de pleurer.Mais il se rendit compte qu'elle n'avait peut-être pas besoin d'une épaule pour pleurer mais d'une présence pour l'aider à se relever dans des moments difficiles.

Elle sourit aux paroles d'Andrew. A présent, elle était vraiment heureuse d'avoir réussit à avoir la motivation de sortir de son lit ce matin afin d'aller dans ce fameux lycée. Elle n'aurait jamais imaginé rencontré quelqu'un comme Andrew. Enfaite, elle devait bien avouer que le dicton qui disait que les bonnes choses arrivaient toujours au moment où on s'y attendait le moins était totalement vrai, et grâce à lui, elle en avait la preuve. Elle fixa son regard puis dit alors sincèremment :

« Jamais je ne te jurerais. Surtout pas toi. Et je suis contente de contribuer au fait que tu te sentes mieux. Si des fois t'as besoin de ça, tu peux toujours venir me voir, je ne te fermerais jamais la porte »

Elle était surprise de son histoire, jamais dans son apparence elle n'aurait imaginé une telle chose, comme quoi, il ne fallait jamais se fier aux apparences, même aux plus flagrantes. Elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi il se dénigrait à ce point : elle voyait qu'il se considérait comme un lâche et qu'il ne voyait pas tout le coté positif de ses actes. Elle l'écouta attentivement avant de dire doucement :

« Moi, je trouve que si. C'est ce que tu te dis, mais je suis certaine que c'est faux, que ce n'est pas vraiment ce que tu penses ... Tu n'avais pas le choix, tu ne peux pas partir en voyage à l'autre bout du monde pour faire des études et vivre ici sans argent ni affaire, ça c'est pas être courageux, c'est être totalement suicidaire et inconcient. Tu n'as pas à t'en vouloir, vraiment. A ta place, je pense que je n'aurais même pas eu le courage de me rebeller contre ma tante ou résister contre la tentation de l'argent. Toi tu l'as non seulement fait mais en plus, tu es partit. Je trouve ça bien. Tu peux ... très bien penser à tes parents sans savoir leur couleur de cheveux, leur forme du visage, ou les vêtements qu'ils avaient l'habitude de porter .. Tu n'as pas à t'en vouloir parce que ta mémoire te fait défault, t'étais si jeune Andrew, il y a plus de dix ans, tu ne peux pas t'en vouloir de ne plus te rapeller de leur image. Tu les respecte et tu penses à eux, c'est ça qui est important. Tu as honoré leurs paroles en te quittant ta tante pour la bonne raison que ce n'aurait pas été ce qu'ils voulaient, que tu restes avec elle. Ce n'est pas rien, loin de là »

Elle essayait de parler doucement, parce qu'elle voyait que, petit à petit, il s'enervait, parce que tout ressortait. A ce qu'il lui avait dit, c'était la première à qui il en parlait, il avait donc du garder ça pour lui depuis telement longtemps que c'était tout à fait normal qu'il se laisse déborder par ses émotions à ce moment-là. Il avait l'air de se detester et de se trouver lâche, alors qu'elle trouvait qu'il était telement le contraire. Elle le regarda doucement sans rien dire. Elle voulait lui montrer que même si ils ne se connaissaient pas depuis très longtemps, elle était là pour lui quoi qu'il arrive, même si à des moments il se voyait comme un fils de riche qui part comme un lâche rien que pour se faire mousser, même au moment où il se sentait mal et qu'il n'avait pas envie de se voiler la face ou de faire un sourire forcé pour faire croire que tout va bien. Elle avait confiance en lui, en sa personne, et ça faisait longtemps que ça ne lui été pas arrivé. Après lui avoir raconté l'histoire de sa famille, ça lui faisait bizzare, comme si elle était bouleversée, mais pas autant. Elle n'arrivait pas à donner un nom aux sentiments qu'elle ressentait. Lorsqu'il s'escusa, elle lui fit un sourire :

« Je ne veux surtout pas que tu te fasses du soucis pour moi, c'est rien du tout, je vais bien. C'est juste que .. Ben ça fait bizzare d'en parler, je suis comme toi, je ne parle pas forcément et j'en ai jamais parlé. Je ne sais pas vraiment pourquoi, peut-être parce que ce n'est pas le genre d'histoire dont je suis fière. Non ne t'en fais pas pour ça, je suis contente que tu sois au courant, ne t'en veux pas »

Elle le regarda avec un leger sourire, même si sa famille n'était pas sa grande fierté, enfin surtout son père, puisqu'elle était très fière de sa mère et de sa soeur, elle savait que son histoire n'était pas une des pires, que ce genre de chose arrivait tous les jours, elle évitait donc de se plaindre, elle se trouvait qu'elle se plaignait déja assez comme ça.

« Pourquoi tu ne me jugerais pas ? Tu as tout à fait le droit je ne suis pas parfait. Et si un jour je vais trop loin n'hésite pas à me remettre sur le droit chemin ! Je te remercie Bella et sache que c'est pareil pour moi. Si tu as besoin de parler ou de te confier n'hésite surtout pas. »

« Ce que tu dis est vrai. Mais je m'en veux perdre le visage de ses parents c'est grave. Je ne sais même pas à qui je ressemble. J'ai toujours demandé à qui je ressemblais et on me disait que je ressemblait à aucun des deux. Je n'ai même pas une photo d'eux tout m'a été enlevé. Ce n'est pas normal pour un enfant de ne rien avoir de ses parents qui viennent de décéder. Ca ne m'a pas vraiment aidé au contraire. Et j'ai l'habitude d'utiliser l'argent comme je dis bonjour. C'est idiot mais l'argent est devenu pour moi ma drogue. J'ai comblé le vide de mes parents par de l'argent et ça c'est aussi honteux. Il m'arrive de me détester pour ça. Bien sûr ce n'est rien aux yeux des autres mais pas pour moi j'ai besoin de voir et de savoir à quoi ressembler mes parents. Dit-il et il ajouta en ayant un sourire narcissique. Je suis plus idiot que je ne le pensais. »

« Et bien on vivra ça ensemble. Et n'hésite pas à venir me voir. Ca te fera du bien de te confier comme tu viens de le faire. Et tu vois je te trouve forte. Tu n'es plus une petite fille, encore moins une adolescente. Je vois en toi une vraie femme.Tu n'es pas du genre à reculer devant le danger et tu aides les gens si ils en ont besoin et ça c'est bien.En ce moment, tu ne penses même pas à toi.Tu te sais du soucis en voyant que ça ne va pas trop. Tu es si généreuse.Garde toujours cette qualité.Mets fait encore attention car en étant trop généreux on devient trop Naïf.Et en devenant trop naïve, n'importe quel idiot en profite.Je sais je dois t'énerver avec ça.Mais j'ai l'impression que tu es fragile, même si c'est le contraire et désolé si je t'offense. »

« Bien sûr que non, je n'ai pas le droit. Et même si je l'avais, je le fairais pas. T'es quelqu'un de génial, je ne vois pas pourquoi je te jurerais pour ça. Et puis, même si je te jurerais, je ne te dirais que des choses positives. Merci .. Vraiment. Alors là, t'inquiètes pas pour ça ! Tu vas vite découvrir que je suis très chiante, je suis une vrai donneuse de leçon et tu regretteras d'avoir croisé mon chemin. »

« Ce qui n'est pas normal, c'est qu'on ne t'ai rien laissé d'eux, c'est ça qui est pas normal. Ce n'est pas honteux, tout le monde aurait fait pareil, moi la première tu sais. C'est normal .. »

« Je sais. Tu sais ce qu'on va faire ? Je vais t'aider à retrouver des informations sur tes parents. Si on passe du temps avec certaines administrations, je suis certaine qu'on trouvera quelque chose ! »

« C'est une bonne idée. Merci beaucoup, ça me touche, j'espère que tu sais que tu peux faire pareil avec moi ? Tu peux venir me voir quand tu veux. Je t'assure, tu te trompes, c'est vraiment gentil ce que tu me dis, mais je suis loin d'être aussi forte que tu peux le penser, même à des kilomètres de là. Tu ne m'enerves pas du tout ! Et je ne vois pas ça comme une offence. Tu as raison, je suis parfois trop fragile, et j'en suis conciente. Je deteste cette impression d'impuissance que j'ai toujours, c'est pourquoi j'ai tendance à tout vouloir contrôler. Je deteste me sentir faible comme je le suis, parce que chaque fois dans ma vie, quand il arrive quelque chose, je prends jamais la bonne décision, je n'affrontes pas les actes, je prends la fuite comme une lâche. Je ne suis pas une personne forte, loin de là, tu sais. »